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BIENVENUE SUR

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Un site de réflexion et de curiosités sur l'Europe


Le MEPO a choisi de privilégier six thématiques :
● 
Guerre économique : quelle place pour l’Europe dont les positions acquises sont remises en cause dans un monde en pleine mutation où il n’y aura peut-être pas que des gagnants ? ;

● L’Europe et sa diplomatie : ses relations avec le reste du monde, les instruments à renforcer ou à mettre en place pour faire entendre une voix européenne ;

 Le Progrès, une idée européenne : mieux faire connaître le rôle moteur de l’Europe dans les avancées scientifiques, techniques, médicales… ;

 « European touch » : éclairer les aspects modernes de la singularité de la civilisation européenne dans ses différentes composantes (urbanisme, design, mode, création multimedia, architecture…) ;

 Green or not green : environnement, bio, développement durable... assurément mais comment ? ;

 Meccano de l’Europe : quelques outils pour mieux comprendre le système européen. 

 

A ces thèmes s’ajoutent les volets Point-contrepoint permettant d’aborder certains sujets d’un point de vue plus engagé ; Réflexion qui offre des analyses pertinentes pour nous aider à penser l'Europe ; L'avenir de l'Europe qui présente des réflexions sur le futur de l'Union ; Evénements qui met l'accent sur des expositions, conférences... sur la thématique européenne, "Vous avez dit valeurs de l'Europe?" et enfin Publications.


Bonne navigation !

L’équipe de rédaction

 


Une réflexion pour repenser l'Europe


« Il serait désespérant que, dans la ’vieille’ et féconde Europe, une approche abstraite, simpliste, brutale des questions que posent l’éducation et la formation des esprits stérilise réciproquement et à grande échelle, et l’inventivité scientifique, et les savoirs liés plus immédiatement à l’imagination et à la mémoire »


Marc Fumaroli (extrait de "La République des Lettres")

LES EVENEMENTS PASSES

. Quelle Europe après la crise de l'euro ? Le social, levier fédéral de la zone euro, l'Europe citoyenne 

25 juin 2013

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Alain FABRE, économiste et conseil financier d'entreprise et Gilles LE BAIL, consultant auprès des entreprises et des collectivités locales.

 

. Après le traité budgétaire européen 

19 février 2013

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Jean-Dominique GIULIANI, Président de la Fondation Schuman.

 

. L'Europe 20 ans après Maastricht

24 octobre 2012

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Elizabeth GUIGOUX, Députée de Seine Saint-Denis, Présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale.

 

. Il n' y a pas de bons choix énergétiques (mais il y en a de très mauvais)

25 octobre 2012

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Edouard BREZIN, physicien et président honoraire de l'Académie de Sciences et Didier ROUX, Directeur de la recherche et de l'innovation de Saint Gobain.

 

. Quelle place pour la France dans l'U.E en 2017 ?

5 juin 2012

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Laurent AUDOUIN (EELV, 2ème circonscription), Anne-Sophie GENIN ( MODEM, 2ème circonscription) et Thierry ROCHAS (NC, 16ème circonscription).

 

. Quelle stratégie industrielle pour la France ?

17 avril 2012

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Jean-Louis BEFFA, Président d'honneur de Saint-Gobain et Christian SAINT-ETIENNE, Professeur titulaire de la chaire d'Economie industrielle au CNAM.

 

. La partenariat Franco-allemand au service de l'Europe, réussites et échecs.

16 janvier 2012

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec  Henri MENUDIER, professeur d'Université.

 

. La Turquie et l'Europe

8 novembre 2011

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Bedri BAYKAM, membre du parti républicaindu Peuple (Turquie) et Michel GURFINKIEL, journaliste.

 

.L'apocalypse n'est pas pour demain

22 juin 2011

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec Bruno TERTRAIS, maître de recherche, spécialiste des relations internationales

 

.Visite de l'Ambassade d'Italie en France

12 avril 2011

47, rue de Varenne 7007 Paris

 

.L'avenir de l'euro

10 mars 2011

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec M.Christian SAINT-ETIENNE, Economiste

 

Réflexions sur les difficultés actuelles de l'Union Européenne et les moyens d'y remédier  (suite)

26 janvier 2011

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

avec M.Jean-Marie CAVADA, Député Européen

 

. Visite de l'Ambassade de Suisse en France

22 Novembre 2010

142, rue de Grenelle 75007 Paris

avec M. Louis-José TOURON, Ministre à l'Ambassade de Suisse en France

 

Réflexions sur les difficultés actuelles de l'Union Européenne et les moyens d'y remédier

16 Novembre 2010

Causerie au coin du feu

avec M.Jean-Marie CAVADA, Député Européen

 

. Point sur l'actualité des institutions de l'Union Européenne

21 Octobre 2010, 

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

Avec Mme Elvire FABRY, chercheur associé à Notre Europe

 

. Présentation de la nature et du rôle des fonds souverains dans le monde

20 Mai 2010

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

Avec M.Jean-Marc PUEL, Associé du fonds d'investissement BTR Capital partners

 

. Point sur le Mouvement Européen International

20 Mai 2010

Hotel de l'Industrie, 4 place Saint Germain des Prés 75006 Paris

Avec Mme. Nathalie LASNIER, représentante du Mouvement Européen France au Mouvement Européen International

 

. Réflexions à partir du livre de Michel FOUCHER "L'Europe et l'avenir du monde"

1 Avril 2010

Petit déjeuner, Rollet-Pradier, 6, rue de Bourgogne 75007 Paris

Avec M.Michel FOUCHER, diplomate, géographe, professeur à l'Ecole Normale Supérieure

 

. La politique étrangère de l'Union Européenne

9 Mars 2010

Causerie au coin du feu

avec M.Jean-François PONCET, ancien Ministre des Affaires Etrangères, Vice-Président de la Commission des Affaires Etrangères et des Forces Armées et de la Commission des Affaires Européennes du Sénat

 

. Visite de la résidence de l'Ambassadeur d'Allemagne en France

11 Février 2010

au Palais Beauharnais, 78, rue de Lille 75007 Paris

en présence de M.Joachim BERTELE, Conseiller en charge de la Politique Européenne à l'Ambassade d'Allemagne en France

 

 

 

 

 

 

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ADHESION ET RENOUVELLEMENT

 

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 21:49
A l’occasion de la célébration de la chute du Mur de Berlin, l’éditorialiste Bertrand Le Gendre publiait dans Le Monde un papier au titre sans concession : « Avec le Mur disparaissait l'Europe de Jean Monnet » (1er octobre 2009).

Un article qui n’a pas manqué de susciter des réactions et des oppositions parmi nos membres. Un échange d’arguments pertinents que nous avons choisi de publier à la suite de l’objet du débat. Nous espérons que ce premier volet de notre nouvelle rubrique « Point-contrepoint » suscitera votre intérêt.

A vous d’en juger et de réagir à votre tour !


POINT :
 « 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin enterrait une certaine idée de l'Europe. Paradoxe de l'Histoire : au moment précis où le continent retrouvait son unité, sous le signe de la démocratie et de l'économie de marché, il perdait de sa cohérence. A six ou à quinze, le rêve d'une Europe fédérale, voulue par Jean Monnet et perpétué par ses héritiers, restait envisageable. A vingt-sept, c'est une utopie.

Tel est le constat qui, le recul aidant, éclaire le vingtième anniversaire de la chute du Mur. Sur le papier, l'Europe a avancé : adoption de l'euro, élargissement des pouvoirs du Parlement... Dans les têtes, elle a reculé. En témoigne la laborieuse adoption du traité de Lisbonne par les Irlandais, qui se prononcent une seconde fois sur son avenir le vendredi 2 octobre.

L'Europe s'est diluée. Sous le poids de la démographie d'abord : 500 millions d'habitants. De l'espace : 4 millions de kilomètres carrés. Et de ses multiples identités : on y parle vingt-trois langues. Croire encore à l'imbrication possible des pièces de cet immense puzzle est un acte de foi. Si, par extraordinaire, l'Europe voulue par Jean Monnet et ses épigones voyait le jour, elle ressemblerait davantage à l'Empire ottoman qu'aux Etats-Unis d'Amérique.

Pendant des décennies, le débat Europe fédérale-Europe des patries a tenu le haut de l'affiche. Deux conceptions de l'union s'opposaient, fixant les enjeux, maintenant l'opinion en éveil. La flamme retombée, ne subsiste plus aujourd'hui, aux yeux des Français, qu'un pot au noir baptisé "Bruxelles" dont les plus malins s'arrangent pour tirer parti. Pour les autres, l'indifférence domine et parfois la colère. De Gaulle, qui croyait blesser Monnet, l'avait surnommé "l'Inspirateur". Il voyait en lui l'archétype de l'homme de l'ombre qui, sans comptes à rendre au suffrage universel, tire les ficelles. Il maudissait ce technocrate sans diplôme, à l'entregent ingénieux, sachant à quel point Monnet était sous influence américaine. Jean Monnet, lui, croyait en une Europe atlantique, fédérale, dont les souverainetés se fondraient un jour dans un directoire commun. Mais, pragmatique, "l'Inspirateur" s'intéressait d'abord aux moyens. La fin viendrait le moment venu.

Après avoir beaucoup œuvré pour la reconstruction de la France, avant et après 1945, Jean Monnet réussit à "vendre" à Robert Schuman, alors ministre MRP (démocrate-chrétien) des affaires étrangères, sa vision "gradualiste" de la construction européenne. On était en 1950, le souvenir des années noires était encore vivace. C'est dire combien le projet de placer la production du charbon et de l'acier du continent - le nerf de la guerre - sous une autorité commune était audacieux.
A l'Europe intégrée de Monnet, arrimée aux Etats-Unis, de Gaulle opposa, à partir de 1958, une vision patriotique de l'avenir du continent. Il croyait à "l'Europe des Etats", des Etats souverains s'entend, à l'inverse de l'Europe supranationale chère à "l'Inspirateur".

L'Europe, à ses yeux, ne pouvait prospérer qu'à égale distance des deux blocs, l'américain et le soviétique. C'est la raison pour laquelle il s'opposa à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun. Il jugeait Londres trop proche de Washington (l'histoire, la langue...). C'est la raison pour laquelle, surtout, il se rapprocha de l'Allemagne d'Adenauer, plus rhénane que prussienne, donc plus fréquentable. L'idylle déboucha sur le traité de l'Elysée (1 963), document cadre, un peu flou, qui affichait néanmoins la couleur : le "couple franco-allemand" - il est né cette année-là - prenait en main la construction européenne. Un couple où le Français portait la culotte. Personne ne s'y trompa. Monnet moins que tout autre. Très introduit à Bonn - comme il l'était à Londres et à Washington -, il manœuvra dans les coulisses du Bundestag pour faire ajouter au traité de l'Elysée un préambule qui réintroduisait l'Alliance atlantique dans le jeu. A partir de ce moment, de Gaulle se désintéressa du traité de l'Elysée, n'y voyant plus qu'une "aimable virtualité".

Ces détours historiques pour rappeler combien, à l'époque, l'Europe suscitait en France d'intelligibles débats. Les lignes de fracture étaient claires, la politique, au sens noble, y avait tous ses droits.
Le dégel de 1989, il y a vingt ans, a modifié la donne, fondant l'Europe des Quinze dans un grand tout. L'URSS n'est plus et les Etats-Unis regardent ailleurs, vers l'Asie. Acculée par l'Histoire à un face-à-face avec elle-même, l'Europe aurait pu y puiser un regain de substance, d'identité. C'est le contraire qui s'est passé. Les bureaucrates ont pris le pas sur les politiques. La gestion sur l'inspiration. N'est pas Monnet, de Gaulle ou Adenauer qui veut. Voyez José Manuel Barroso, le président récemment reconduit de la Commission de Bruxelles, ex-maoïste portugais converti aux nécessités du plus petit dénominateur commun.

Résultat, la construction européenne suscite moins, désormais, des passions que des refus : le "non" au référendum constitutionnel de 2005, la crainte du "plombier polonais", synonyme de concurrence déloyale entre salariés du continent... L'Europe de Monnet et celle de Gaulle ont vécu. Normal. Sans que pointe à l'horizon un projet de substitution.
 »

 

 

 

CONTREPOINT 1 :

 

« Le ton de B. Le Gendre excessivement pessimiste ce qui affaiblit le propos. Sur le fond le défaitisme dont il fait preuve ressemble bel et bien à une forme d'impuissance intellectuelle à repenser le modèle, qu'une lassitude peut très bien expliquer.

 

Il n’est pas utile, comme le fait trop simplement B. Le Gendre, de résumer le destin européen tout entier à une affaire d'équilibre qui s'est joué à pile ou face, ce n'est plus une démonstration mais une farce digne de Groucho Marx.  

 

En outre, comparer ce mur à l'alpha et l'oméga pour l'Europe, c'est tout au plus de la myopie ou pire encore de la bêtise. Le destin de 500 millions d'hommes, de la première  puissance économique du monde et qui détient trois des monnaies les plus fortes du monde économique (£, €, FS) et qui demeure, quoiqu'on en pensera  ou qu'on en dira, le foyer culturel le plus riche et certainement le plus fécond par sa diversité, ses origines et ses langues dans l'histoire de l'humanité qui s'est écrite et qui s'écrira, puisse se résumer à une érection quelle qu'en fut sa durée.

 

Que dire des hésitations européennes auxquelles il est fait allusion ? Pas plus que de rappeler que : pour la première fois dans l'histoire de l' "Homme" une expérience aussi singulière a lieu et se poursuit depuis plus de cinquante ans impliquant aujourd'hui un espace unifié par la seule volonté librement consentie des peuples européens, sans égal dans son histoire passée, présente et future et que des blocs de pays comme ceux de l'Asie ou encore de l'Amérique Latine cherchent à s'inspirer de notre expérience pour espérer un développement comparable etc...

 

Il est vrai que personne ne peut nier que le chemin parcouru s'est fait dans la douleur et la difficulté mais à chaque fois nous avons été récompensés. »

 

 



CONTREPOINT 2 :

 

L'éditorial de B. Le Gendre est effectivement assez négatif, mais surtout sur l'aspect institutionnel. Je n'ai pas l'impression que les acquis économiques ou culturels dont tu fais état soient contestés. Par contre, il est indéniable que l'Europe fédérale est mal partie et que l'Europe des patries n'est plus adaptée face aux mastodontes qui arrivent sur la scène mondiale. B. Le Gendre s'arrête à ce constat et çà peut sembler intellectuellement paresseux, mais, après tout, les journalistes sont là pour raconter le présent et pas pour inventer l'avenir. 

 

Cet article a l'intérêt de confirmer qu'une approche purement institutionnelle de la construction européenne est pour le moment une impasse. Nous n'aimons pas le constat, eh bien que cela nous stimule pour démentir demain le diagnostic morose. Une nouvelle démarche est à inventer. Ce sera l'honneur du ME s'il contribue à l'imaginer.

 

Son article n'a rien de génial, mais il reflète bien le désenchantement dominant. Mieux vaut le combattre que l’ignorer. Exprimer son opinion contribue d'abord à promouvoir la sienne et pas l'opinion opposée. Trop de défenseurs de la construction européenne et de plein d'autres excellentes idées l'ont oublié ces dernières années. »

 

 

pour prolonger le débat : http://toulemon.blogspot.com/2009/10/enfin-reponse-bertrand-le-gendre.html

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 13:28
Le 30 août dernier, pour la première fois depuis cinquante ans, les Démocrates japonais ont gagné les élections législatives. Son leader, Yukio Hatoyama, est ainsi devenu le nouveau Premier ministre de la péninsule en succédant au Libéral Taro Aso.
Un vote sanction plus que d’adhésion ? Pour de nombreux commentateurs là est la principale raison de cette victoire. Le Japon connaît en effet aujourd’hui une situation économique particulièrement difficile avec notamment un taux de chômage digne de celui des années post Seconde Guerre Mondiale (5,7%), une baisse du pouvoir d’achat importante et, à moyen terme, la question des pensions du tiers de la population active qui partira à la retraite d’ici une dizaine d’années.
Qui est Yukio Hatoyama, le nouveau leader nippon ? Quelle politique souhaite-t-il mener ? Quel futur pour les relations avec les Etats-Unis ? L’article de Sheila Smith, experte britannique sur le Japon, publié par Newsweek donne quelques réponses à ces interrogations sur une élection importante. Le Japon reste un partenaire mondial majeur pour l’Europe.
Une réflexion à découvrir sur le site de l’hebdomadaire : www.newsweek.com
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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 11:09
Voici le point de vue d’un député travailliste qui a le mérite de mettre l’accent sur les faiblesses du système politique de l’Union européenne. Peut-être exagère-t-il sur les défauts de ce dernier pour autant, cette analyse trace quelques pistes de réflexion intéressantes. A vous d’en juger.


The accidental Head of Europe

Who wants to be president of the European Commission? In theory it's one of the most powerful jobs in the world. You head the world's biggest economie bloc, receive an automatic invite to G8 meetings, and your cakks get taken by prime ministers and president the world over. In normal politics, everyone would be fighting for the gig.

But this is Europe, where de normal rules don't apply. Thus there is currently just one declared candidate in the contest, which will be decided this Wednesdays: the current president José Manuel Barroso. The 53-year-old Portuguese, who entered politics as a youthful Maoist during his country's 1975 democratic revolution, is now a staunch right-wing reformer. Fluent in French and English as well as Spanish and Portuguese, Barroso slid into the EU's top job in 2004 as the lowest-common-denominator candidate, and he's had an unhappy time of it ever since. Europe as become bogged down in endless, unedifying votes and fights over its constitution. The Iraq War divided Europeans, as has the rise of an assertive Russia. The glory days of European economic growth are long over, with the continent now being outpaced by China, India, and, in most years, The United States.

This is not all Barroso's fault. His most famous predecessor, Jacques Delors, had to deal with a Europe of just nine, and then 12, nations. Delors also enjoyed support from François Mitterrand, Helmut Kohl, and, before she drifted into Euroskepticism, Margaret Thatcher. In his glory days, Delors was able to talk left by invoking social protections while acting right; by introducing the single market; by upholding though competition rules; and by laying the foundation for the euro and an end to national control of monetary, exchange, and interest rate policy. He also enjoyed good timing: the wall fell and Europe was reunited on his watch.

Barroso hasn't been nearly so lucky. He's had to try to herd 27 governments into line even while being bad-mouthed by Nicolas Sarkozy, who has try to delay his renominaion. Angela Merkel has reacted furiously when Barroso has dared to criticize dodgy German policies, like state aid to the auto industry or the protection of regional banks. The Poles and the Baltic states have demanded he get tough with Russia, while Berlin has refused to tolerate a word of Kremilin criticism. The free movement of EU citizens has sparked a revival of extremist politics. And ordinary Europeans have gotten so disillusioned with the whole project that voter turnout for the last EU parliamentary elections, in June, fell below 50 percent for the first time ever.

And then came the crunch. Even as many European smugly blamed the economic crisis on 'Anglo-Saxon capitalism', it quickly became clear that German banks and Spanish construction firms has made as many wrong bets as Lehman Brothers. Yet Barroso proved unable to offer a vision for how to get out of the credit disaster or to restart economic activity. It fell to Gordon Brown and other national leaders to propose solutions at the G20, where the European Commission barely played a rôle.
Given such a dismal record, there should be many wannabes vying to replace Barroso. Yet so far he remains basically alone. Unlike Delors, who was appointed by Europe's national leaders, the EU president now has to be endorsed by the European Parliament. Barroso is the candidate of the center-right group of parties, but they do not command a majority. Five left-led European governments – of Britain, Spain, Portugal, Hungary, and Slovakia – have endorsed him, but socialist M.E.P.s have denoucend him, as have many of the 120 new members of the Parliament who are Euroskeptics or extreme nationalists, xenophobes, or anti-Semites. Now Paris has annoucend that Sarkozy's prime minister, François Fillon, will offer himself for Barroso's job if the Portuguese fails to get a majority in the Parliament vote. With friends like this, Barroso hardly needs enemies.

As for Europe, the probable outcome is more incoherence. Barroso speaks many languages, but he is no orator and has never been able to define a clear message. Now, even if he is reelected, it seems less likely he'll have the confidence to set out decisive new policies. European politics have always been tricky. Now they are complete mess. And with Barroso likely to become a lame duck from the first day of his new term, it's hard to imagine how they'll get better any time soon.


by Denis Macshane, Labour M.P. And former britain minister for Europe


Source : www.newsweek.com
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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 16:29
Comment penser l'Union aujourd'hui? Quel rôle peuvent jouer les députés européens récemment élus? Comment chacun d'entre-nous peut modeler le futur de l'Europe?

L'éditorial de Michel Gérard, membre  d'X-Europe, paru dans le dernier numéro de la revue des polytechniciens "La jaune et la rouge", apporte quelques éléments de réflexion intéressants en réponse à ces interrogations.



"Europe, ma grande patrie!

Un nouveau Parlement européen est élu. Il devrait se fixer une tâche essentielle : l'enfantement du patriotisme européen. Dans ce continent où les nations se sont entredéchirées, il est admirable que les élites de six pays, devenues vingt-sept par la force de l'exemple, aient pu bâtir ce qui l'a été et garantir ainsi la paix. Mais en 2005, un peu partout, ces élites se sont aperçues que les peuples ne les suivaient plus : l'Europe paraît être une machine, non un être vivant constitué d'hommes et de femmes solidaires. Bref, l'Europe n'est pas la "grande patrie" des Européens. Cette situation est risquée car, si le ciment patriotique ne lie pas les peuples entre eux, la peur menacera un jour ou l'autre la pax europeana.

Le Parlement, dont les pouvoirs ont crû et croîtront encore, devient un rouage essentiel à cet égard. Les parlementaires européens sont en effet les personnes les mieux placées pour faire émerger un sentiment fort d'appartenance au même destin, à la même histoire,à un territoire commun. La tâche me paraît relativement facile, malgré les barrières linguistiques et, pire, les drames historiques entre nos peuples, tant l'Europe est privilégiée par sa géographie et riche, depuis si longtemps, de ses hommes et de ses cultures, tant les moyens techniques ad hoc se sont développés.

Comment pousser nos tout nouveaux parlementaires à être moins frileux que ne l'ont été leurs prédécesseurs sur ce terrain? Personnellement je pense ceci : si les élites restent "affectivement défaillantes" à l'égard de l'Europe, les parlementaires éviteront, par peur de paraître naïfs, de parler de "patrie européenne" et les peuples continueront à confondre l'Union et ses institutions.

Or, beaucoup d'entre nous, de toutes générations, sont capables d'exprimer un réel patriotisme européen sur des bases différentes de celles qu'on attend spontanément de polytechniciens et de cadres supérieurs. Nous avons tous la chance, par des voyages professionnels et personnels, de rencontrer beaucoup d'Européens non français, de converser avec eux, d'évoquer ce qui nous unit et ce qui nous sépare. A nous de nous faire entendre et d'expliquer pourquoi notre attachement à l'Europe n'est pas issu de la seule raison raisonnante (...)"



Source : "La jaune et la rouge", juin-juillet 2009
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 17:43
Depuis l'origine de la construction européenne, l'Allemagne a toujours été perçue comme le pays bon élève, le porteur des espoirs d'une Europe fédérale ... tout en étant le plus gros contributeur au budget. C'était le prix à payer pour sa réhabilitation internationale puis pour sa réunification.
 
Certes, elle n'a jamais manifesté beaucoup d'enthousiasme pour certains sujets, comme la défense européenne, ne voyant pas bien la valeur ajoutée à l'OTAN et aussi du fait du pacifisme d'une grande partie des Allemands. Mais elle s'est progressivement impliquée dans des opérations militaires extérieures depuis quelques années, y compris dans un cadre purement européen (Kosovo, Darfour, ...).
 
L'arrêt du Tribunal Fédéral constitutionnel de Karlsruhe le 30 juin dernier va bien au-delà et semble marquer une rupture. En subordonnant tout transfert de souveraineté futur à une modification de la constitution allemande, il rend en pratique très difficile toute avancée institutionnelle au-delà du Traité de Lisbonne, donc l'achèvement d'une véritable Europe fédérale.
 
Cet événement est à relier avec d'autres, intervenus ces derniers mois, voire depuis quelques années :
 
- refus d'un véritable plan européen de soutien des banques et de relance de l'économie ;
- limitation constitutionnelle du déficit budgétaire autorisé ;
- prise de pouvoir de plus en plus manifeste au sein du consortium Airbus, rupture entre Areva et Siemens ;
- affaiblissement du tandem franco-allemand etc...

Sans faire de bruit, l'Allemagne entend s'affirmer comme une nation décomplexée, redevenue une grande puissance à part entière. Ne manquent plus qu'un siège au Conseil de Sécurité de l'ONU et l'arme nucléaire.
 
Voudrait-elle (vieux fantasme français) refonder l'Union Européenne pour y asseoir sa domination ? Ou plutôt ne préfèrerait-elle pas se libérer au maximum des contraintes de l'Union pour se replier sur elle-même en devenant une Suisse en plus grand dans une Europe simplement destinée à absorber ses exportations ? Pourrait-elle remettre en question l'euro, en l'absence de convergence des politiques économiques des pays de l'Eurogroupe et de respect de l'orthodoxie budgétaire par beaucoup d'entre eux ?
 
Il n'y a pas de réponse évidente à ces questions. Mais il est sûr que l'Allemagne ne fera plus de concession, y compris financière, sans contrepartie à ses partenaires. Et qu'elle a perdu beaucoup de sa confiance dans certains d'entre eux, souvent bien légers dans le respect de leurs engagements, cf. la France et les critères de Maastricht. Le nouvel état d'esprit allemand est aussi le fruit de l'absence depuis plusieurs années d'une vision politique européenne véritablement partagée. 
 
Mais cette évolution n'a rien d'inéluctable. Ainsi, une éventuelle aggravation de la crise économique et financière actuelle pourrait pousser au contraire l'Allemagne à réclamer plus d'Europe.
 
Pour nourrir le débat : 
    
http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/07/16/l-allemagne-apaisee-enterre-le-reve-europeen_1219539_3214.html
 
http://www.lesechos.fr/info/analyses/4882731--auf-wiedersehen-deutschland-.htm
 
http://www.fondation-res-publica.org/L-Allemagne,-la-crise,-l-Europe_r52.html
 
http://fr.schumansquare.eu/screens/blogPage/viewBlog/sw_viewBlog.php?idTheme=6&idContribution=486
 
Et aussi l'analyse très politiquement incorrecte de l'économiste Christian Saint-Etienne, qui prophétise la fin de l'euro dans l'ouvrage du même nom (chez Bourin Editeur). 
 

François LE PELTIER
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 14:13



Texte intégral de l'intervention de Christian Casper à l'occasion de la conférence "Un homme, une voix?" organisée par le MEPO le 4 juin 2009 au siège de l'Académie d'Agriculture de France


« C'est une immense jouissance que d'élire domicile dans le nombre », Baudelaire

 

Il peut paraître curieux de soulever une telle interrogation alors que le principe d'un homme, une voix, dont le prolongement pratique est le vote majoritaire, constitue le socle de nos démocraties et paraît, après de longues péripéties, définitivement acquis.

Ce principe selon lequel la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, qu'Abraham Lincoln avait en son temps énoncé de la façon suivante «  the government of the people, for the people » est pourtant source d'interrogation.

Avant d'aller plus au fond des choses, il convient de dire que la définition de la démocratie reste problématique dès lors que l'on ne se contente pas de formules générales. Il est significatif que, pour  préciser son application, on l'appuie sur « la béquille » d'un adjectif. C'est ainsi qu'on dit, selon les cas, que la démocratie est « libérale, républicaine, radicale, socialiste, populaire » pour caractériser des régimes que tout oppose tout en s'en prétendant les champions.

 


J'articulerai mon propos autour de trois questions qui, naturellement, n'épuisent pas toutes les interrogations.

Tout d'abord qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une voix en démocratie politique? 

Ensuite,la règle majoritaire est-elle, oui ou non, l'expression irrécusable de la démocratie?

Enfin, je m'interrogerai sur l'adéquation entre règle majoritaire et territoires pertinents.

 

 


I- Qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une voix en démocratie politique?


a- Qu'est-ce qu'un homme?


- Il est évident de nos jours que le mot homme est un terme générique qui comprend la femme. Il faut pourtant avoir à l'esprit que le suffrage universel masculin a été introduit en France en 1848 et que les femmes n'ont eu accès au droit de vote qu'en 1945. C'est donc l'aboutissement d'un long processus historique qui a été rendu possible en particulier par la généralisation de l'alphabétisation.

- Doit-t-on parler d'hommes ou de citoyens? S'il est clair qu'en principe tous les hommes ont des droits, la citoyenneté en revanche est constitutive d'une communauté exclusive. A Athènes, la progression de l'idéal démocratique s'y accompagna d'une fermeture du corps des citoyens et d'une définition des populations externes (esclaves, étrangers).De nos jours, l'intégration des immigrés dans notre société soulève un problème de même nature.

- La citoyenneté s'acquiert-t-elle par le sang, par le sol? C'est un sujet auquel nos démocraties apportent des réponses différentes.

Autre question, si la loi du sang est retenue, est-ce le sang du père, de la mère, ou des deux comme Athènes l'a établie en 451 avant Jésus-Christ, la mère devant cependant être issue d'un père athénien?

 


b- Qu'est-ce qu'une voix?


C'est un bulletin de vote exprimé secrètement et sorti à un moment précis d'une urne.

Une première observation est de dire que les bulletins de vote ont le même poids et pas nécessairement la même densité. Or, seul le poids des votes est pris en compte dans le calcul majoritaire. Une majorité peu motivée peut donc l'emporter sur une minorité très sensibilisée.

Il est curieux, en revanche, de noter que les sondages prennent en compte l'intensité des opinions exprimées. Ce constat n'est pas sans importance depuis que la démocratie d'opinion s'est installée, par captation des media.

En outre, le résultat d'un vote majoritaire a des conséquences très différentes sur la dévolution et donc sur l'exercice du pouvoir selon le mode de scrutin retenu : scrutin majoritaire ou proportionnel.

Enfin, un vote parlementaire (démocratie représentative) et un vote populaire (démocratie participative) peuvent donner sur un même sujet des résultats différents. 

 

 

 

 

 II- La règle majoritaire est-t-elle l'expression irrécusable de la démocratie?

 

 


S'il est évident que l'usage de la règle majoritaire caractérise le fonctionnement de nos démocraties, il est également clair que cette règle a ses limites.

 

 

 

a- La règle majoritaire est l'expression de la démocratie 

 

 

La démocratie repose sur une fiction ressentie comme nécessaire, l'assimilation de la majorité, principe réaliste de prise de décision, à l'unanimité.

Tocqueville a pu ainsi écrire: « la notion de gouvernement se simplifie : le nombre seul fait la loi et le droit. Toute politique se réduit à une question arithmétique ».

Pour sa part, Pierre Rosanvallon a écrit: «  la légitimité est comme la confiance entre individus. Elle n'est pas qu'un simple économiseur de coercition: elle contribue, en effet, à donner corps à ce qui fait l'essence même de la démocratie: l'appropriation sociale des pouvoirs ». Et il ajoute « chaque individu étant porteur de droits irréductibles, le consentement de tous est la seule garantie indiscutable du respect de chacun. Cette appréhension individualiste et même égalitariste du réquisit d'unanimité fonde en principe l'Etat de droit ».Et il conclut « la règle majoritaire s'est imposée sans que la notion de majorité ait été philosophiquement fondée et dotée d'un véritable statut constitutionnel ».

 


b- Les limites de la règle majoritaire


Rappelons tout d'abord que dans l'Athènes de l'âge classique, le tirage au sort des magistrats a été  regardé comme plus radicalement égalitaire que l'élection.

La démocratie est fondée sur une rhétorique confiance/défiance. Montesquieu a écrit «  Pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ».

La règle majoritaire connaît sa limite dès lors, comme on l'a vu, qu'elle ne peut plus être assimilée à l'unanimité, que le consensus social est en rupture (ex.la lutte des classes) et que l'idéal politique d'une société homogène et parfaite (« absolutisée » pour reprendre l'expression de Sièyes) ne sont plus.

L'application de la règle majoritaire, pouvant conduire à des abus allant jusqu'à l'arrivée au pouvoir de régimes très autoritaires, des contre-pouvoirs sont nécessaires pour la contenir et l'encadrer.

Enumérons rapidement quelques-uns de ces contre-pouvoirs qui mettent de côté le principe d'un homme, une voix :

 


- les règles juridiques garantissant les droits de la minorité et le recours à des majorités qualifiés; les procédures de révocation des élus (« recall et impeachment ») et le pouvoir « d'empêchement » comme les manifestations et le droit de grève;

- le rôle de l'administration recruté sur la base très égalitaire du concours et qui dispose du temps long;

- la prééminence de la règle de droit et le contrôle du respect de celle-ci par des juges : Cour Suprême aux EU, Conseil Constitutionnel en France (notons qu'en France, le contrôle de la constitutionnalité des lois n'est pas dans notre culture et qu'il est relativement récent par crainte notamment de l'instauration d'un gouvernement des juges).


Le débat sur la prééminence de la règle de droit ou de la règle majoritaire est une question fondamentale et je voudrais citer comme exemple le référendum du 28 octobre 1962 sur l'élection du Président de la République au suffrage universel. Saisi a posteriori (le oui l'avait emporté à une large majorité) par le Président du Sénat sur la non-constitutionnalité de ce référendum organisé sur la base de l'article 11, le Conseil Constitutionnel s'est borné à se déclarer incompétent, les lois adoptées par le peuple étant selon lui « l'expression directe de la souveraineté nationale ».

 


Aujourd'hui si l'idéal démocratique règne sans partage, les régimes qui s'en réclament suscitent de vives critiques. Le développement de l'abstention en est l'une des conséquences (les taux d'abstention dépassent parfois 50% dans certaines élections).

Au XVIIIème siècle, J-J Rousseau avait raison d'écrire « Pour qu'une volonté soit générale, il n'est pas nécessaire qu'elle soit unanime mais il est nécessaire que toutes les voix soient comptées ». La montée de l'abstention jette désormais plus qu'un doute sur la validité du lien volonté générale et décompte des voix.

Quand légalité et légitimité commencent à se séparer, à diverger de plus en plus, l'idéal démocratique est en péril; sa pérennité n'est plus assurée.

 

 


III- Règle majoritaire et territoires pertinents


L'Etat moderne se comprenait comme un centre de décision exerçant souverainement sa juridiction sur un territoire géographiquement délimité. Pouvoir et territoire, ou plus précisément frontières, bornant, selon la formule de Michel Foucher «  le dedans et le dehors », coïncidaient.


De nos jours, le pouvoir politique est non seulement plus diffracté mais il s'exerce sur quatre territoires de tailles différentes:


a) Les pouvoirs territoriaux avec la décentralisation (communes, départements, régions) ou le fédéralisme (Lander allemands) disposant de ressources financières propres et donnant aux citoyens un sentiment de

proximité partagée;


b) L'Etat, auquel on ajoute fréquemment le terme de nation, qui conserve ses compétences régaliennes (défense, police, justice) et qui demeure le référent politique c'est-à dire identitaire  principal ;


c) L'UE, à l'origine de 50% de notre législation mais qui, ne disposant toujours pas de frontières, est donc déterritorialisée.

 

 


L'UE est-t-elle une démocratie? S'il est exact que tous ses Etats-membres sont des démocraties, l'UE elle-même n'applique pas le principe d'un homme, une voix pour la simple raison que depuis l'origine les Etats-membres les moins peuplés sont fortement sur-représentés dans les trois principales institutions.

L'élection du Parlement européen se fait selon un système de proportionnelle dite « dégressive » et de listes bloquées, ce qui a deux conséquences : d'une part, un euro député maltais représente environ 80000 habitants alors qu'un euro député allemand représente environ 850000 habitants et, d'autre part, qu'il s'agit  plus d'une cooptation que d'une élection.

La Commission est actuellement composée de 27 commissaires, égaux entre eux, chaque Etat-membre désignant un commissaire.

Au Conseil des ministres, la surpondération des voix des Etats les moins peuplés est encore la règle; toutefois la règle majoritaire des 55/65% qui sera applicable après l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne rééquilibrera le système au profit des Etats les plus peuplés.

L'UE sera démocratique lorsqu'elle disposera d'une Constitution et d'un territoire, c'est-à dire de frontières. Ce résultat ne pourra être atteint que si elle se dote préalablement d'un projet politique.

 

 


d) Les organisations internationales intergouvernementales

Evoquons les modalités de la prise de décision dans les principales organisations à compétence mondiale.

A l'ONU, l'Assemblée Générale émet des avis. Le pouvoir exécutif est détenu le Conseil de Sécurité et cinq de ses membres détiennent un droit de veto.

Au FMI, le vote est pondéré et la majorité requise est de 85% des voix, les EU disposant à eux seuls de 17% des voix. A la Banque Mondiale, le principe, 1 dollar, 1 voix donne un énorme nombre de voix aux cinq principaux actionnaires, dont le Japon, auxquels on doit désormais  ajouter la Chine.

Les institutions issues de Bretton-Woods sont contrôlées par sept pays

A l'OMC, les décisions sont prises par consensus.

Mentionnons enfin le G20, forum informel qui s'est réuni pour la première fois au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement en novembre 2008. Il représente les 2/3 de la population mondiale.

Les modalités de la prise de décision sont donc très peu homogènes et très éloignées du principe un homme, une voix.

Je voudrais faire trois réflexions avant de conclure:

 a) Il me semble que la mise en oeuvre du principe un homme, une voix, est plus adaptée à des territoires identifiés et de tailles limitées: on se connaît, on parle la même langue, on a les mêmes codes de conduite, on voit où vont ses impôts, etc. Le nombre pose problème pour « la véracité » de l'élection et pour la gestion de l'intérêt général.

b) On doit insister sur le pouvoir des media qui rythme la vie politique, façonne le débat, gouverne l'image et l'émotion,  et qui sont des nébuleuses...démocratiques.

c) Depuis les années 1980, la finance et l'économie sont globalisées, mondialisées. C'est un fait.

Elles sont déconnectées de la démocratie. La fracture entre ces deux mondes est béante. La question à laquelle il nous faudra tenter d'apporter une réponse est la suivante:« Sera-t-il possible de faire coïncider à nouveau espaces économique et politique? » (Emmanuel Todd).

 

 

 

Le retour de régimes autoritaires n'est pas exclu dans des sociétés fragilisées par la disparition, ce qui n'est pas nécessairement un mal, des idéologies, par l'affaiblissement des corps intermédiaires, et par l'émergence de la culture pour ne pas dire du culte du « moi », culte par essence inégalitaire.

 


Christian Casper,
directeur des affaires européennes pour le groupe PSA pendant 13 ans et animateur de groupes de réflexion sur la construction européenne depuis 2000

 

 

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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 00:06


L’attitude de la Russie est  inquiétante pour les équilibres géopolitiques et pour la paix
. Depuis que la Russie s’est « remise à niveau » en remboursant sa dette, elle semble n’aspirer qu’à retrouver une influence politique mondiale et déclare ouvertement sa politique anti-occidentale. Elle est le partenaire le plus important de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghaï), avec la Chine.

Or, l’OCS pourrait bien constituer une bombe à retardement. Nous sommes tellement sûrs de nous que nous négligeons l’observation de cette organisation, tout au moins apparemment. Heureusement, l’U.E. semble devenue attentive : en 2007, elle a inclus dans sa stratégie euro-asiatique la prise de contacts avec l’OCS ; en 2008, le Conseil a étendu le mandat du représentant spécial de l’UE aux contacts avec les Organisations régionales dont l’OCS. Et en août 2008, le Président Kirghise a proposé que l’OCS étende sa coopération aux structures européennes.

C’est mieux que rien mais il n’en demeure pas moins qu’on devrait peut-être faire preuve de plus d’attention en ce domaine. Pourquoi ?


L’OCS est née en 1996 au démembrement de l’URSS. Sa composition : Chine, Russie et 5 anciennes Républiques de l’URSS. Observateurs : Iran, Pakistan, Inde. L’OCS regroupe donc 50 % de la population mondiale et concentre les plus grands exportateurs et importateurs réunis de ressources énergétiques. Son objectif de départ : le contrôle de l’armement, étendu en 2001 à la lutte contre le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, avec la domination de deux puissances majeures, Chine et URSS, qui ont conduit une série d’exercices militaires de grande envergure et un pacte bilatéral de plus en plus ambitieux.

En 2005, extension de l’objectif à l’assistance mutuelle en cas de catastrophes naturelles et autres, et en matière culturelle (avec organisation de grandes manifestations folkloriques), et en 2007, lancement du Club énergétique pour coordonner, au sein de l’OCS, les stratégies de sécurisation de leurs ressources énergétiques.


L’OCS est donc un corps vivant puisqu’il évolue. Pour l’instant, d’après les experts, les objectifs sont encore plus nationaux que collectifs. La Russie et la Chine ont pour le moment, des objectifs principaux qui diffèrent : la Russie veut renforcer son influence politique sur le plan international et promouvoir son agenda anti-occidental, optique non partagée par la Chine qui vise surtout sa multipolarité économique. Il semble donc aux experts que l’évolution de l’OCS vers une forme d’OTAN eurasienne, bien que possible, soit pour l’instant, peu probable.


Mais « à l’Ouest, du nouveau » : la Turquie a renoué avec son vieil ennemi, dont elle a protégé l’Occident avec sa puissante armée, véritable bouclier de cet Occident, pendant toute la guerre froide. C’est donc un évènement! La Turquie  met son expertise au service de la Russie de l’Ukraine et des Républiques d’Asie centrale, en échange d’énergie. Depuis 10 ans, se développe ainsi un partenariat centré sur l’économie. C’est la même chose avec l’Iran. (c’est par l’économie que l’UE a commencé). Il semblerait que la Russie, aux yeux de certains,  ne résistât pas à la tentation d’utiliser ces nouvelles relations pour déstabiliser l’Union et promouvoir sa politique anti-occidentale.


Il ne semble pas que les Européens s’aperçoivent du « glissement tectonique » de la géopolitique de la Turquie. «  Il y a dix ans, il était impensable que la Turquie (alliée fidèle de l’Occident dans toute son histoire contemporaine) se trouve un jour hors de la sphère occidentale » dit Mark Almond, conférencier à l’Université d’Oxford. 

Mais actuellement, si l’opinion publique de l’UE, pour des raisons passionnelles, rejette l’entrée de la Turquie dans l’UE, le risque est réel que la Turquie, alliée humiliée et amère, change sa trajectoire géopolitique. Il semblerait impossible que ce grand pays, présent dès le début au Conseil de l’Europe et à l’OTAN, protecteur dissuasif de l’occident pendant toute la guerre froide, géniteur des deux fondateurs de l’Eglise catholique (Saül de Tarse et Constantin), et dont la culture influença la moitié du continent européen pendant plusieurs siècles, se contentât du « partenariat privilégié » que nous lui offrons si généreusement.


Et si la Turquie rejoignait l'OCS? Elle y serait certainement accueillie comme membre à part entière et non en partenaire privilégié car elle y apporterait sa grande expertise de l’Occident et une armée puissante. Et, alors ce ne sont pas l’Irak, et l’Iran qui deviendraient nos voisins immédiats mais le bloc OCS tout entier. C’est peut-être là une des raisons du plaidoyer d’Obama pour l’entrée de la Turquie dans l’Union dont elle renforcerait la PESC notamment par sa force armée et sa position géographique. Or nous savons qu’Obama a besoin d’une UE puissante pour en faire un  véritable partenaire et non plus d’ une Europe à protéger.


Quand j’entends certains des candidats français aux européennes, renchérir à qui mieux mieux, sur leur engagement à s’opposer à l’entrée de la Turquie dans l’Union, je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine angoisse. Je redoute que la France ne soit, une fois encore, à l’origine d’une erreur historique comme celle du refus de la CED et celle du refus de la Constitution. Je ne peux pas croire que par démarche électoraliste ou protectionniste (à court terme) ou les deux à la fois, la France empêche la raison de triompher de la passion. Nous sommes englués dans nos attitudes traditionnalistes. Soyons un peu visionnaires car je suis persuadée, avec le Chancelier Kohl que « les visionnaires sont les vrais réalistes ».

Je pense que nous sommes à une croisée de chemins, comme nous l’étions en 1948. L’EUROPE DOIT DEVENIR UNE PUISSANCE MONDIALE OU ELLE NE SERA QU’UN SATELLITE DEPENDANT D’UNE PUISSANCE ETRANGERE. En 1950, proposer, contre l’opinion publique, toute imprégnée des martyrs subis, de se réconcilier avec l’Allemagne et lui tendre la main pour construire l’Europe était plus qu’osé mais c’était visionnaire. Aujourd’hui, l’opinion publique européenne est à 55 % environ, opposée à l’entrée de la Turquie alors qu’elle nous a protégés pendant toute la Guerre froide. Les arguments des « Anti » m’apparaissent comme arguties et je pense que leur seule motivation est d’ordre religieux  (il faut appeler un chat un chat) (Malte est proche du Maghreb et Chypre tout près de l’Asie mineure et cela ne soulève pas de polémique géographique). 

Il nous faudrait un Robert Schuman qui, par une déclaration forte, appelle à la fondation  d’une CEPM (Communauté Européenne de Puissance Mondiale) avec comme premier signe, la main tendue à ce grand Pays qu’est la Turquie et qui nous apporterait notamment, le renfort de sa démographie, son armée, sa situation stratégique et le modèle d’un Islam dans un Etat laïc qui aspire, comme le voulait Atatürk, à transformer son pays en un « Etat occidental, démocratique, civilisé » et enfin sa détermination dont elle fait preuve depuis 1948. Je me trompe peut-être dans mes analyses, dites le moi vite… mais soyez convaincants car pour l’instant ma pensée est plus interpellée par les réflexions du type de celles de Mark ALMOND ou de Marcel HAAS  que par celles, formatées  pour plaire aux électeurs, majoritairement frileux.

 

(réflexions portées sur la toile dans le forum ouvert entre les présidents des sections départementales du MEF et les Présidents des Associations diverses adhérentes).

 

Lire notamment : « Le temps est venu pour l’OTAN et l’UE d’engager un dialogue avec l’OCS » de Marcel HAAS, responsable de recherche à l’Institut néerlandais des relations internationales Clingendael, article paru dans « VU D’EUROPE » (automne 2008) ; « La Turquie risque de tourner le dos à l’Europe » par Mark Halmond, conférencier à l’Université d’Oxford, article paru dans « EUROPE’S WOLD» (printemps 2008).    


Danièle Mauduit

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 10:00



Une information passa sans doute inaperçue
dans le brouhaha des élections, du 9 mai, (et du match Rennes-Guingamp de la Coupe de France !).


Il s'agit de la réunion tenue à Prague le 8 mai dernier entre des représentants de l'UE et ceux de pays de la Mer Caspienne, concernant la concrétisation du "corridor Sud" permettant l'approvisionnement en gaz de l'Europe depuis les gisements caucasiens.


Certes, ce "sommet de Prague" a été quelque peu réduit par rapport aux ambitions initiales, puisque l'UE n'était représentée que par la Présidence tchèque, la Commission et le Secrétariat du Conseil. Et du côté caucasien, un certain nombre de pays n'ont pas signé la déclaration finale.


N'empêche que cette "déclaration" contient un certain nombre d'avancées méritoires
:
- elle ouvre une brèche dans l'exclusivité de la Russie dans la fourniture du gaz de l'Est-européen :
- elle légitimise, malgré les récentes manœuvres russes, le projet de gazoduc Nabucco, qui est un projet industriel commun européen, au même titre que Airbus ou Galiléo ;
- elle prévoit la constitution de la Caspian Development Corporation (CDC), un consortium central européen d'achat de gaz : comme du temps de la CECA, les contrats seraient négociés non plus individuellement par les compagnies, mais bien par ce consortium. La PEC (Politique Energétique Commune) se dessine !
- elle institue un véritable partenariat entre les pays concernés : gaz contre technologie, etc.
- elle ouvre ce partenariat au-delà des pays caucasiens : Irak et Egypte sont nommés, ce qui est particulièrement important pour la paix et le développement dans cette partie du monde.
- last but not least, elle nous réconcilie un peu avec la Présidence tchèque!

 

Louis Jourdan

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 11:30


Dans un éditorial publié sur son blog le mois dernier, le président de la Fondation Robert Schuman Jean-Dominique Giuliani constate le beau temps revenu sur l'Atlantique.

Une analyse intéressante à lire sans tarder : 


"Les trois sommets de Londres, Strasbourg-Kehl et Prague ont relancé la relation transatlantique. Barack Obama a largement fait oublier son prédécesseur et les grains périodiques entre alliés. Il a joué le jeu d'un G 20 voulu par les Européens et dont ils ont inspiré des décisions finales de très bon augure.
Un nouvel ordre international peut être construit sur ce qu'ont décidé les 20 Chefs d'Etat et de gouvernement, enfin tous ensemble dans le carré. Les cirés, les choix de navigation, la voilure, seront décidés en commun et des engagements précis ont été pris, en attendant de partager le même tafia!

Pour les 60 ans de l'OTAN, le président américain a offert à l'Allemagne et à la France, la reconnaissance officielle d'une Europe de la Défense, qui existe déjà mais peine à convaincre et une nouvelle stratégie pour l'Afghanistan qui est celle qu'elles avaient réclamée à George Bush à Bucarest en avril 2008.
Il a enfin relancé le mouvement de désarmement et l'objectif d'un monde dénucléarisé, ce qui traduit un virement lof pour lof de la politique américaine.
Les divergences sur le rôle futur de l'OTAN, sur le bouclier anti-missiles et la relance économique ont été minimisées et renvoyées à d'autres rencontres.
Le président américain n'était pas là pour se fâcher avec qui que ce soit, plutôt pour reconquérir les coeurs, tirer un bord vers l'Europe, retrouver le vent portant en espérant qu'on lui confierait de nouveau bientôt la place du barreur.

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont fait une navigation sans faute. En démontrant une fois de plus que l'unité franco-allemande pouvait donner à l'Europe un cap, un leadership, un poids et un espoir, ils ont confirmé que la quille du navire européen, c'est bien l'entente franco-allemande. Le vent européen a soufflé dans la bonne direction, apprécié et soutenu par les représentants des autres continents.

Le baromètre est donc au beau temps sur l'Atlantique Nord.
Avec le printemps, l'océan capricieux a délaissé les brouillards des arrières-pensées, les coups de torchon de l'unilatéralisme et les embruns des embrouilles publiques. Sur les deux rives existe une véritable volonté de travailler dans la transparence, la clarté et le dialogue.
Ce soleil sera bien utile pour réchauffer une économie mondiale emportée par de mauvais courants. Il semble que l'équipage soit sur le pont, à la manoeuvre, prêt à toute éventualité et animé du moral des marins au petit matin
."


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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 15:50


Convenons que la décision que vient de prendre le Président de la République est, dans une large mesure, une décision symbolique, car la France n’a jamais quitté l’OTAN et continue de participer à nombre de ses missions.


Pourquoi alors revenir sur ce symbole qui est le sceau de notre diplomatie depuis près d’un demi-siècle ?


On peut, en effet, douter fortement que cet alignement sur les Etats-Unis accroisse l’influence de notre diplomatie et estimer qu’au contraire elle contribue à la diminuer. Quant à la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), on peut affirmer que la décision de revenir dans le commandement intégré de l’OTAN est une mauvaise nouvelle.


De fait, la question posée dans cette affaire était de savoir comment, compte tenu de ses moyens limités, faire entendre le plus fortement possible la voix de le France dans le monde, et notamment dans les pays tiers.


Le retour de la France dans le commandement intégré est de nature à affaiblir la voix de la France tout simplement parce que l’OTAN est « un machin américain ». Vous ne pouvez pas être partenaires quand les rapports de force sont considérablement déséquilibrés, sauf à raisonner en terme de blocs ce que font les tenants d’une vision manichéenne, que je rejette, d’un bloc occidental, croisé, contre un bloc oriental.


Un pilier européen de la défense comparable à terme au pilier américain avait ma préférence. Certes, la construction de ce pilier, encore à ses débuts, était embryonnaire en raison de l’alignement du Royaume-Uni sur les Etats-Unis, mais on pouvait espérer progresser dans cette voie ceci d’autant plus qu’en l’absence de menace militaire extérieure (le traitement de la menace terroriste relève plus du renseignement), il n’y avait aucune urgence à prendre cette décision.


Celle-ci a été prise, comme d’autres décisions, hâtivement sans qu’un réel débat de fond n’ait eu lieu
ni à l’Assemblée Nationale qui a émis un vote contraint, ni dans l’opinion. Elle engage pourtant durablement notre avenir.


Désormais, la France est devenue « un Royaume-Uni bis ».
Or ces deux Etats membres de l’UE étaient, pour le moment, les seuls à consentir des efforts budgétaires significatifs dans le domaine de la défense.


Les Etats-Unis ont accueilli cette décision avec satisfaction.
En effet, la diplomatie américaine assimile depuis longtemps, au moins implicitement, l’UE à l’OTAN : forte pression dans les années 1990 pour que les Etats de l’Est européen intègrent rapidement, après leur adhésion à l’OTAN, l’UE ce qui a été fait trop précipitamment dès 2004, et ce qui retarde, peut-être définitivement, l’avènement d’une Europe politique ; forte pression également pour que la Turquie, membre de l’OTAN depuis 1949, entre dans l’UE (« la Turquie en tant que puissance européenne appartient à l’Union européenne »- Georges Bush au Sommet de l’OTAN à Istanbul, 27 juin 2004) ce qui a conduit à l’ouverture de négociations d’adhésion en octobre 2005.


A moyen terme, cette décision pourrait avoir été prise à contretemps si les Etats-Unis décidaient de privilégier leurs relations avec l’Asie. A long terme, elle a été prise à contresens parce que l’Histoire,c’est-à-dire l’avenir, nous appartient encore


Il est intéressant pour tirer les leçons de cette affaire de relire la fable de La Fontaine : Le loup et le chien.


Christian Casper

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