L'arrivée du mois de janvier est toujours propice au bilan. Alors, que peut-on retenir de 2009 ?
Ce voyage à rebours est par nature subjectif. Pour les Européens convaincus, nous pouvons retenir l'entrée en vigueur (enfin!) du Traité de Lisbonne. Mais personne ne pourra ignorer que les douze derniers mois ont surtout été marqués par la question environnementale avec une apogée il y a quelques semaines : le Sommet de Copenhague.
Cette réunion de près de cent vingt chefs d'Etat ou de Gouvernement pendant douze jours (du 7 au 18 décembre 2009) dans la capitale danoise était une première. Mais pour quel résultat ?
Peut-on parler, à l'instar de certains commentateurs, d'une « démission de l'Europe » ou d’un « désastre »?
Il est vrai que compte tenu du niveau élevé des attentes abondamment relayées par les médias, ce sommet est loin d’apparaître comme un complet succès. L’accord entériné contient certes un engagement à limiter le réchauffement planétaire à 2°C d’ici à 2050 mais ne fixe aucun objectif précis de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, ni de sanctions pour les éventuels Etats réticents aux efforts.
Cependant, n’est-il pas temps, au-delà de ce sommet dont les résultats très mitigés ont été partout commentés, de se concentrer sur les initiatives écologiques concrètes qui existent déjà et qui se multiplient, notamment au niveau européen. A cet égard, deux expériences méritent attention.
Avez-vous tout d’abord déjà entendu parler de Clean Sky ? Probablement pas et pourtant, lancé il y a presque une année, ce projet, d’une durée de sept ans et financé pour moitié par la Commission européenne et pour l‘autre par l’industrie aéronautique, a pour objectif de réduire les émissions de gaz et le bruit des avions. Une collaboration sérieuse soutenue par les plus grandes sociétés aéronautiques européennes tels Safran, Airbus ou Thalès. Au total près de soixante-dix entreprises se sont engagées dans cette aventure écologique.
Dans le même esprit, EDF et le constructeur automobile Toyota se sont lancés il y a plus de deux ans maintenant dans un partenariat technologique visant à développer des solutions pour la commercialisation de véhicules hybrides rechargeables, aujourd’hui à l’état de prototypes, avec pour objectif majeur de réduire les effets négatifs de l’automobile sur l’environnement. Une collaboration qui a connu en cette fin d’année une nouvelle étape importante avec un test grandeur nature dans la ville européenne de Strasbourg et qui devrait déboucher sur des solutions innovantes en matière de transport public notamment.
Gageons que ces deux bonnes initiatives fassent des émules en 2010 !